
Mélancolie urbaine et poésie industrielle des années 80 à Paris
Cantique pour deux ombres et une boîte à rythmes
Ils sont venus dans la nuit, sans fracas, sans lumière, vêtus du noir profond que les anges déchus drapent sur leurs os. TropTard — nom de cendre, soupir d'horloge brisée — n’était pas un groupe : c’était une plaie sonore, une incantation urbaine, un manifeste gravé dans la cire des ténèbres. Surgis des souterrains d’un Paris crépusculaire au début des années 1980, ces prophètes de la Vague Froide ont fait du silence une arme, du désespoir une beauté noire.


Esthétique Brutaliste
Leur esthétique sonore est une architecture du manque. Chaque piste sonne comme une ruine électronique, hantée par les fantômes du temps, les cris étouffés de l’enfance, la fièvre d’un monde qui s’éteint sans drame. TropTard refusait le mensonge des studios : tout fut fait à la main, à la douleur, dans le secret de la création vraie. Et lorsqu’ils se sont tus, ce fut sans avertissement, comme une ampoule qui claque dans une pièce vide
Chant funèbre pour des étoiles froides
Design Brutaliste
Une basse qui saigne bas, une guitare comme une scie rouillée, des pulsations sèches — et cette voix de caveau, baryton funambule, qui parle aux anges décadents titubant sous les lampadaires
ExpErience Audio
TropTard, deux syllabes taillées dans l’ardoise du destin, deux coups de glas pour un siècle exténué. Nés dans l’ombre électrique des Déportés, leur propre refuge d’art total, Fabien Doe et Philippe Lixtre ont dressé, de bric, de bruit et de nuit, une cathédrale de sons maigres où résonne la dignité du désespoir.




PhotoDrame










